LES DIFFERENTES MANIERES de percevoir le monde et de le façonner à son image

La personnalité d’un sujet

1 )  D’abord quelques mots, ou  mieux quelques pages,  pour comprendre ce que nous appelons  « la personnalité » d’un sujet .

Voyez-vous, il n’y a aucune différence de fond entre ce que nous nommons le NORMAL et le PATHOLOGIQUE car les critères qui caractérisent une « organisation » névrotique vont se retrouver identiques en cas de névrose révélée. Le normal serait peut être même pathologique.

En fait il y  a une seule différence et c’est une différence d’amplitude et d’intensité.

Puisque dans la forme il n’y  a pas de différence c’est que nous sommes tous au maximum névrotiques.

Effectivement nous avons tous connu l’épreuve de l’oedipe et nous en sommes tous sortis plus ou moins bien, avec plus ou moins de dommages.

C’est en fonction de ces faits que nous avons acquis une structuration névrotique particulière.
Comprenons bien que la pathologie commence précisément là où il y a souffrance. Donc on peut avoir par exemple une organisation dite HYSTEROIDE et être parfaitement normal, mais avoir une névrose hystérique ou obsessionnelle, c’est  de l’ordre du pathologique.

 Une personnalité qualifiée de « normale » ( ??), nous devrions dire de + ou – adaptée,  c’est à dire en tout cas névrotique,  va appliquer à son angoisse une STRATEGIE  ELABORATIVE  qui lui permettra de rester adaptée.

 

POUR INFORMATION :

en terme médical c’est la validité ou la précarité des mécanismes de défense qui vont nous renseigner sur le degré + ou moins – important de « normalité » ou  de pathologie.

En fait le symptôme n’est jamais qu’une mise en échec des mécanismes de défense du MOI, c’est le signe  du début de la pathologie.

 Il ne peut donc exister d’organisation névrotique sans conflit et sans angoisse. Nous ne rencontrerons donc jamais un sujet qui ne soit pas porteur de conflit et d’angoisse, ce qui  ne suffit pas pour dire qu’on est dans le pathologique.


Conflits et angoisses mais les quels ?

L’individu  (le sujet) se structure à partir du vécu dit "oedipien". Un Vécu en grande partie inconscient, qui va élaborer une structure de personnalité dont l ‘ENERGIE  VITALE va se déployer en LIBIDO de :

-Stade oral

-Stade anal

-Stade phallique ou génital…………………

…………………………………………………………….si tout se passe bien.

 C’est donc une dynamique pulsionnelle d’évolution qui est irréversible mais peut présenter des points de fixation à certains stades où nous pourrons revenir (un petit retour sur soi), c’est de l’ordre de la régression dit-on.

La régression qui n’est pas  forcément consciente est de toute évidence constante chez toute personne.

En fait c’est un effort, une tentative de réparation des souffrances archaïques représentées par ces fixations.

C’est donc l’intensité des fixations à différents stades et la qualité des régressions à ces stades qui vont nous permettre de différencier les structures hystériques et obsessionnelles.

 J’espère que vous comprenez à présent que pour déterminer un type de personnalité il faut d’abord considérer l’épreuve oedipienne.


a) Si elle n’est pas abordée ( pas d’expérience oedipienne) :

Nous parlerons de forclusion (voir LACAN) et nous nous trouvons dans  la  psychose.

La résolution de la crise oedipienne  n’est jamais parfaite. Parfois même elle n’est pas abordée. On reste fixé aux stades préoedipiens et on se trouve dans la psychose. A ce sujet précisons que nous possédons  tous « un noyau » psychotique qui nous permet de poétiser, rêver, créer et que nous possédons aussi  souvent des défenses psychotiques, sans pour cela être dans la psychose.

Celle-ci ne se déclarera que s’il y a eu décompensation  (les mécanismes de défenses sont débordés).

Cela peut donc être même très transitoire (épisodique).

Attention, par contre une névrose de couverture peut être une adaptation qui masque une psychose, ce qui implique souvent une difficulté de diagnostic d’après la seule observation des symptômes et le discours du sujet (c’est là qu’intervient peut être la différence entre psychiatrie et psychanalyse…)

Le plus souvent, les symptômes étant tellement mêlés qu’il ne devrait être fait que des hypothèses diagnostiques d’où l’apparition de personnalités mixtes (névro-psychotiques) qu’on appelle des borderline ou cas limites. Ces cas se révèlent assez souvent lorsque des ennuis majeurs  se manifestent dans la vie (chômage, décès d’un proche, divorce, tous les ennuis du monde, catastrophes… etc)

 

Conseil à méditer :

Quant nous exerçons certains métiers (consultant, conseil, médecin, thérapeute...etc)  quelque soit le domaine d’intervention, il me paraît important d’être en capacité de repérer le plus vite possible si le sujet qui consulte, longuement et de manière renouvelée, possède des structures psychotiques (sans être toutefois totalement décompensé) afin de nous protéger de nous même , de savoir à qui nous avons à faire, et de protéger aussi l’autre.

Effectivement nous ne pouvons nous adresser à un psychotique comme à un névrosé, car le risque majeur que nous  courons en disant quelque chose de l’ordre du « n’importe quoi » est de susciter une décompensation (voir pour le médical, un délire).
Attention, un psychotique n’est pas un être malade, c’est un sujet qui a une organisation psychique psychotique (point final).

En fait il a des défenses suffisamment solides qui lui permettent de s’adapter au monde et de compenser la fragilité d’une telle organisation.

Il ne faut donc surtout pas, à mon avis et celui d’autres, enlever les contreforts de la cathédrale. Si tout s’effondre c’est la décompensation (l’édifice est fragilisé  et le chef d’œuvre s’écroule).

Dans ce  cas précisément il convient de confirmer les contreforts de manière à ce que la structure tienne toujours.

Ce ne n’est pas un simple problème de domaine médical ou thérapeutique, il est très important et essentiel d’observer ces critères dans tous discours et même dans certains actes.

Donc en fait, il est parfois délicat de bousculer les défenses d’un névrotique, mais en ce qui concerne le psychotique il est préférable de les renforcer.

 Souvenez –vous que dans la névrose il y a conflit entre le CA et le SURMOI, et dans la psychose le conflit est directement entre le CA et le MOI.

 

b) Si l’épreuve oedipienne est abordée :

Il se présente  2 cas :

-  l’épreuve est mal élaborée avec des fixations orales, anales importantes, une angoisse forte. Nous nous trouvons dans la névrose hystérique ou obsessionnelle.

-  L’épreuve est abordée normalement, c’est à dire  élaborée, c’est donc constant. Nous sommes dans ce cas  dans une structure qualifiée de normale, d’organisation plutôt hystéroïde ou obsessionnelle.

  

Mais vous vous en doutez les choses ne sont pas si simple (la vie ne l’est pas elle même).

Effectivement si nous sommes dans le « normal », les deux registres peuvent se combiner dans une personnalité. L’individu peut être hystérique dans la communication et la relation, et parfaitement obsessionnel dans l’étude et le fonctionnement intellectuel.

 

En fait nous distinguons, pour faire simple :

- les organisations narcissiques qui gardent des attachements au stade oral avec des besoins oraux : boire, fumer, manger, accès d’anorexie-boulimie, besoins de fusion (nirvana relationnel) , d’étayage sur autrui (appui d’un sujet sur autre dans la relation ou d’une pulsion sur une autre quant à l’élaboration).

C’est tout de même une position assez psychotique quoi qu’on en dise (médical ou analytique)

 - les organisations obsessionnelles , quant à elles conservent des attachements à l’analité avec une mise à distance et un besoin de contrôle et de pouvoir sur autrui.

Elles sont faîtes de contraintes et d’agressivité, cérébralisant les affects, tout en intellectualisant et rationalisant afin d’échapper  à l’angoisse (çà marche pas mal).

Elles somatisent mais ne fantasment pas. Dans cette organisation la mère vous le comprendrez a été à la fois stimulante et frustrante, donc l’enfant n’est plus sûr de rien. Relevons le fait que c’est souvent le genre masculin qui est   au cœur de cette structure

 

- les organisations hystériques ,  avec des attachement au stade phallique plus souvent une femme qu’un homme. Son identité sexuelle psychique est aléatoire. Donc elle va en rajouter, très théâtrale, exubérante avec un besoin de séduire (provocante et retenue à la fois) car il y a exclusion génitale, c’est à dire que l’oedipe avec un père complaisant a trop perduré et en fait elle cherchera longtemps, beaucoup trop longtemps, le Saint Graal de son existence à savoir le prince aussi charmant que le père qu’elle a idéalisé. Cette structure touche aussi les hommes évidemment mais généralement en un nombre plus réduit.

 Ces organisations sont donc névrotiques, elles sont normales, c’est nous tous.

Je rappelle que nous parlerons de névroses caractérisées que s’il y a souffrance et si ces traits de caractères sont par trop invalidants.

Fut un temps nous disions même : « dans la névrose le réel fait souffrir et dans la psychose nous n’avons pas accès au réel, car nous le fuyons ».

 Comme ce n’est pas l’intellect qui est touché dans les conflits névrotiques, mais l’affect, nous n’avons pas toujours conscience de cette lutte qui se déroulent dans ces conflits intrapsychiques qui  s’établissent entre la CA (réservoir inconscient des pulsions refoulées) et un SURMOI exigeant.

Le MOI sera là pour  normalement maintenir l’équilibre entre le déferlement des pulsions et l’inhibition masochiste. Pour se protéger, le MOI va élaborer des mécanismes de défense, défense contre l’intérieur et contre l’extérieur à la fois.

 Pour décrire ce concept nous emploierons une formule imagée :

« le vinaigre est au vin, ce que l’angoisse et à la libido »

      

Les stades et les âges

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Les structures

2 )  En psychologie, habituellement,  nous distinguons donc deux grands types de structures névrotiques :

l’Hystérie et l'obsession.

Il existe, bien sûr, d'autres structures psychiques, par exemple l’organisation narcissique et la psychose avec : la Paranoïa et la Schizophrénie, (certains y classe l’autisme, mais pas sûr) et encore par exemple la structure Perverse(et parfois sans savoir si c’est réellement une structure ou  un arrangement : le Borderline)

 Bien entendu, la structure psychique est de l’ordre du subtil, elle est même de l’ordre de l’abstraction, personne n’a jamais vu , même au microscope les fondements, la cave, le grenier d’une structure psychique. Mais nous savons que l’organisation psychique existe pour deux raisons essentielles :

cette structure trouve à se prolonger et se manifester dans des attitudes et des comportements,

-  lorsque la structure est atteinte, traumatisée, les prolongements et réverbérations mettent en évidence des troubles psychiques


Pour décrire les relations dirigeants,subordonnés et tiers consultant je me réfèrerai en partie aux écrits de Gérard PAVY * car il est inutile de réinventé ce qui est déjà existant.

En premier lieu comprenons bien que l'hystérie et l'obsession sont deux affections très différentes.  Ces deux modèles sont tellement ancrés dans notre référentiel psychique (au niveau du fonctionnement humain) ou dans notre référentiel de manager, de décideur, d’organisateur, que nous les pratiquons sans nous en rendre compte (comportement inconscient).

Ce qui nous importe, ce n'est pas le profil psychologique (bien que très intéressant à connaître) lui-même mais les modes de fonctionnement spécifiques qui s'articulent autour de ces types de personnalités ou de structures psychiques.

 G.P* énnonce : « Chaque profil de dirigeant comme de subordonné se distingue par une manière spécifique de décider, d'organiser le travail, de choisir les priorités, d'interagir avec ses équipes et d'influencer ainsi le fonctionnement de l'organisation.

Ces deux composantes principales de la névrose sont nécessaires et contribuent utilement  au  développement de la vie, des échanges ou celui de l'entreprise comme de toute  autre organisation structurée ».

 Les problèmes  vont véritablement commencer quand chacun va inconsciemment pousser sa logique de  façon  unilatérale ou opérer à contre-emploi, donc avec disparition du garde –fou.

 C’est d’ailleurs dans le rituel quotidien que s’installe le plus souvent le garde-fou.

Entendons par rituel quotidien, les comportements stéréotypés (lavage d’une partie du corps dans un effort désespéré), les vérifications constantes, la manière répétitive de se dire bonjour ou au-revoir, de se saluer, de se rencontrer, de se tenir disponible ou  ne pas pouvoir l’être (toujours débordé par quelque chose), de se vêtir, d’expliquer les choses ou de ne jamais les expliquer, l’heure habituelle de boire un café, de commencer par une chose et de finir par une autre selon un choix qui n’est pas forcément lié à une logique bien perceptible par le commun des mortels, la façon de se lever ou de se coucher, de se coiffer,  de manger à telle heure précisément…..etc.)

 G.P* nous précise aussi que sur le plan de l'organisation, l'obsession est le triomphe de la règle et du  droit, de la vision d’un certain ordre  mais on peut aussi  ajouter  d’un « ordre nouveau ».

L'image clé en est la machine et son mécanisme bien rodé. 

Nous y retrouvons le schéma d’une centralisation au contrôle hiérarchique.


L'hystérie  quant à elle fait partie du monde des réseaux informels et des tribus.  L'image clé est « la passion », avec une organisation plutôt décentralisé aux structures floues, même très floues.

Sur le plan de la stratégie des comportements, certaines correspondances se font très facilement.

En quelque sorte quelqu’un de qualifié d’opportuniste pourrait correspondre à l'hystérique et un rentier à l'obsessionnel. 

Chaque culture d'entreprise (sorte d’inconscient collectif qui brasse de la conscience et de l’inconscient individuel) va traduire dans un dosage  savant et qui lui est propre, un mélange de ces deux modèles (sans oubliés une certaine quantité des autres structures : psychose et perversion par exemple, sans oublier le borderline évidemment pour que le potage soit dosé correctement).

Stratégie de l'Hystérique

La stratégie de l'hystérique :

«Ici, la maîtrise se fait de préférence par le désordre ou la logique du rebelle»

C'est le deuxième type de stratégie le plus fréquemment déployé pour  essayer de garder la main mise sur les enjeux. 

Cette stratégie est minoritaire, sans doute parce qu'elle est plus risquée et plus fragile que la précédente, nous précise G.P*, mais j’ajouterai  qu’il y a aussi  moins de femmes décideurs que d’hommes encore actuellement et les femmes sont majoritaires dans les structures hystériques.

 Utilisons un exemple, comme le propose certains auteurs, qui à un moment donné, quelqques années en arrière, a défrayé la chronique économique pour mieux comprendre :

                          « le cas de Vivendi et de jean-marie MESSIER».

 La stratégie hystérique est confrontée à la même pression des marchés mais va rompre, très vite, avec l'axe choisi par l'obsessionnel.

Donc il faut à tout prix rompre avec l'organisation « machine » ou  ce que l’hystérique va considérer comme l’enfermement  mécanique de l’obsessionnel.

 L'obsessionnel cherche, en ronchonnant certes, à satisfaire les marchés  et les  tutelles administratives ou financières dont il dépend car il ne veut surtout pas de vagues  ni recevoir d’éclaboussures.

 Jean-Marie Messier définit assez bien pour lui même le positionnement rebelle de l'hystérique :

« J'ai toujours souhaité et aimé décider.  Je ne supporte surtout  pas l'idée d’ être  réduit à un rouage dans une grande machine sur laquelle je n'aurais pas de prise ,….. et ne jamais être soumis à une autorité, voilà ce qui m'a guidé ».

 Nous le constatons il faut dans ce cas rompre avec la partie mécanique pour pouvoir saisir les opportunités qui se présentent, quoi de mieux en somme (liberté chérie tu berces ma vie….)

Mais la liberté, quant à elle, n’existe peut être qu’à l’intérieur de l’acceptation de nos propres contraintes (pas toujours de la faute à l’environnement si je me sens ou me crois prisonnier d’un système), et  cela l’hystérique l’ignore et ne peut pas le comprendre car son fonctionnement ne  le prépare pas à cette perception là des choses (bonnes et moins bonnes) de la vie.

 Donc, si le  marché fait pression et si je suis hystérique , alors changeons les règles du jeu pour saisir les opportunités .

 Effectivement, Vivendi a connu une fuite en avant pour battre la concurrence.

  Martine Orange et Jo Johnson, ont  pris le temps d’enquêter sur Vivendi et ils caractérisent de la manière suivante  la stratégie de rupture de l'ancien président de ce groupe devenu multipolaire :

« Fini l'attachement au long terme, fini la patience d'un capitalisme qui accumule dans la durée.  Chez lui, aucune fidélité à l'histoire, à l'héritage du groupe.  Adepte des nouvelles règles des marchés, il considère que trop d'immobilisations dans un groupe gênent les mouvements.

Les actifs sont là pour tourner, pour être monnayés ».

 Pour l'hystérique la stratégie consiste à repousser toujours plus loin les limites, comme une quête éperdue de l’identité (mirage d’extension d’une liberté jamais réellement conquise car elle n’existe pas dans la réalité du monde tel qu’il est organisé et structuré et en particulier par les obsessionnels).

 Là , l’incertitude est une ressource, un puit de pétrole, un moteur prodigieux, un super carburant.

Donc l’hystérique va multiplier les plans d’actions , les idées fumeuses auxquelles personne n’a jamais pensé, les projets d'acquisition et les montages financiers les plus sophistiqués (histoire d’essayer de faire reconnaître, au passage, la  supériorité de cette forme d’intelligence et de perception, d’en avoir l’illusion).

 En fait la super machine version hystérique voit le jour. 

Nous devrions même dans cette version parler de « l’être nouveau » (affirmer l’identité hystérique face à l’enfermement obsessionnel).

En terme d’intelligence nous pourrions parler de système à stratégie complexe visant la reconnaissance ou  la suprématie de cette structure sur les autres.

 Mais, la structure  hystérique  n'a que faire de la mise en oeuvre,  car cette dernière est sans intérêt et trop « besognante », et qu'un  obsessionnel beaucoup plus besogneux, méticuleux ,  travailleurs et soucieux saura  la réaliser bien mieux que l’hystérique ne l’aurait fait.

 L’objectif essentiel, nous devrions même parler de souci premier, de cette structure est d’échapper à la règle (donc à ce qu’elle considère comme étant la prison de l’obsessionnel), voire de provoquer l’autorité hiérarchique (nature de l’obsessionnel).

 Donc la culture hystérique cherche à affirmer son identité, quitte à remettre en cause l'ordre établi (par les autres…. les obsessionnels).

Elle guide aussi l'action des opérationnels, des équipes locales de salariés et de cadres, qui cherchent à se faire entendre des technostructures centrales et de la direction générale. 

En fait moins le dirigeant obsessionnel reconnaît les mérites  du subordonné hystérique, plus ce dernier va devoir affirmer agressivement son identité.

 

Selon Edgar Bronfmann Jr , l'opposition avec la stratégie de l'obsessionnel peut se formuler ainsi :

« Dans une fusion, la création de valeur est dans l'exécution et non pas dans la stratégie. 

Regardez Général Electric : ils n'ont pas de stratégie mais ils ont la religion de la mise en oeuvre managériale ».

 

 Le consultant typique du client hystérique, c'est le consultant en stratégie.

 G.P* dit : « Etre bien de sa personne en arborant cravate classique et boutons de manchettes distinctifs, le « patron » hystérique ne met pas les mains dans le cambouis de l'exécution .

Pour lui  le consultant en stratégie a sa part de responsabilité dans la confusion ambiante. »

Comme l’hystérique ne s'occupe que de stratégie et qu' en général il n'est pas   uniquement rémunéré que pour cette fonction (qui est le plus souvent située en amont), il n'est pas incité à s'assurer que la solution retenue soit réellement opérationnelle.

 De plus,  comme tout travail de confirmation vient ronger la marge bénéficiaire, il est plutôt logique qu'il pousse le client à  se décider très vite, parfois même beaucoup  trop vite (bousculer le client dans sa décision et son choix, demain sera trop tard…)

En fait, si on fait tomber le masque, nous constatons qu’il veut séduire pour masquer les écarts entre prévisions et réalisations.

Mais, car il y a tout de même une morale naturelle, à force de changer de cap, la stratégie de l’hystérique deviendra un jour fatalement illisible pour l’ensemble des participants.

Ce qui au début était  très excitant (tout neuf, tout beau, tout rayonnant), devient épuisant par sa répétition  et son tourne en rond.

 Les projets vont se suivrent par vagues et les cadres , sous-chefs  ou employés sceptiques décrochent et attendent patiemment la prochaine initiative. 

Au-delà d'un certain dosage, d’un certain degré,  l'enthousiasme de commande n'est plus du tout crédible. 

Heureusement que dans cette histoire, la mise en scène et la gestion des messages devient un vrai casse-tête.

Aussi l'hystérique se fait rappeler à l'ordre par ceux qui respectent l'ordre et qui en ont absolument besoin pour continuer à exister, à vivre et  justifier leur opinion (les obsessionnels).

 A la fin, la stratégie de l'obsessionnel gagnera  à nouveau pour que  le monde continu à tourner à peu près rond et que la planète retrouve sa trajectoire orbitale (tout au moins à continuer de le croire).

Il suffira donc d’arrêter une certaine production stratégique, pour que la « couche d’ozone » (le grand protecteur du rayonnement perturbateur) se restaure d’elle même au bout d’un certain temps, ce qui se passe d’ailleurs dans la nature.

 

La stratégie de l'Obessionnel

La stratégie de l’obsessionnel est : « la maîtrise par l'ordre »

Pour ce que nous avons coutume de nommer la création de valeur, la culture obsessionnelle  présente des atouts mais aussi des inconvénient car dans le meilleur des cas :    

                             « tout doit se passer comme prévu »

 Elle risque de fonctionner de la façon suivante en matière d’entreprise :

 Premièrement nous savons que bien souvent, la gestion en bon père de famille impose de maximiser le résultat tout en minimisant les charges.

Deuxièmement, il est nécessaire que l'organisation soit sous contrôle pour ne pas avoir à justifier certains aléas, certaines différences de prévisions.

 À partir du moment où l'on a conçu une organisation qui permettra d'atteindre les objectif attendus, il faut mieux que tout se passe tel que cela la été envisagé.

 La mise sous pression par le  marché viendra  appuyer la métaphore de la machine (image clef).

 Tout dirigeant est donc amené à souhaiter que l'organisation fonctionne comme prévu, donc  comme une mécanique bien conçue et rodée, aux engrenages parfaitement huilés .

 Dans ces entreprises, les assistants et assistantes ont appris à manier le clavier de l’ordinateur pour faire du copier-coller entre la colonne « prévu » et celle « réalisé ».

 La hiérarchie joue donc un rôle central et « l'empowerment » est un gadget utilisé avec précaution, bienveillance et parcimonie.

 À ceci s'ajoute bien sûr la pression de la concurrence et celle des clients sur les coûts, les délais  de livraison et fabrication et la qualité aussi .

Confrontés aux à-coups de leur environnement, les équipes opérationnelles ont le sentiment de jouer aux pompiers et aux ambulanciers et ainsi de courir pour éteindre les feux dans l'urgence.

 C’est une raison de plus pour l'obsessionnel d'obtenir, partout où il peut, une fiabilité des comportements de manière à réduire l'incertitude qui peut définir son mal-être (le doute)

Les retards sur les objectifs ne sont pas tolérés et les explications qui peuvent être fournies sont reléguées au rang  de médiocres excuses.

 C’est ainsi que pour certaines entreprises, le respect des engagements de résultats devient, chaque mois, chaque jour, chaque semaine, un tour de force  ou de passe-passe toujours plus difficile à réaliser.

 Pour signe que certains  auteurs et curieux en tirent des enseignements, Google (moteur de recherche sur Internet), lors de la mise en bourse de son capital ,  a bien flairé le piège et s'est bien gardé de s'engager sur une communication régulière de ses résultats de court terme aux marchés lors de la mise en bourse de son capital, ce qu’a bien pointé G.P*

 Une seule stratégie possible : être le meilleur dans l'exécution

L'emprise de la pensée obsessionnelle est particulièrement visible dans le domaine du changement.

Un obsessionnel, qui vise à mettre sous contrôle l'organisation, réduit la stratégie à l'art de l’exécution. 

La réflexion sur les alternatives stratégiques compte moins que la maîtrise parfaite de la mise en oeuvre.

 Le consultant typique du client obsessionnel  fera donc  partie d'un  groupe de conseils qui offre des solutions technologiques bien établies, et son coeur de métier, sera l'implantation.

Un tel groupe va puiser dans un potentiel important de compétences, d'expériences et de référentiels, des solutions standardisées et fiabilisées qu'il v a intégrer aux processus du client.

Préoccupé par l'optimisation de l'existant, le client obsessionnel fera  beaucoup plus rarement appel aux conseils en stratégie.

La rupture stratégique est  impossible et les choses deviennent cocasses lorsqu’un patron , un dirigeant, un décideur obsessionnel est confronté à une situation où il doit changer radicalement le positionnement de son entreprise, de son plan d’action et doit de ce fait  faire de la stratégie. Alors là  plus rien ne va  et les frissons sont garantis, c’est les montagnes russes à leur plus haut niveau.

Cosmo psychologie et Autres réponses

3)   Quelques réponses  à des questions posées sur psychologie et astrologie/cosmo-psychologie:

Effectivement, toute structure de personnalité se ramène à l’oedipe, (les égyptiens antiques l'avaient bien compris mais à leur manière...un peu particulière) car c’est l 'épreuve majeure, la pierre angulaire (des alchimistes) sur laquelle s’étayent les fondement de notre personnalité et de notre structure.

Bien sûr tout ce « matériel », tous ces matériaux , sont refoulés dans l’inconscient . C’est cette souffrance qui parfois émerge dans les retours de refoulé que sont les rêves ou tout autre manifestation de l’inconscient.

Oui, en règle générale, tout sujet connaît assez bien ses comportements ,  son extériorité, mais beaucoup moins bien SA STRUCTURE, son intériorité car elle ne se voit pas (en fait il n’en a pas conscience). Le Grand Oeuvre  Alchimique consiste à prendre consience de la struture, petit à petit .

Effectivement c’est là où la « cosmo-psychologie ou l’astro » , bien appliquées, vont nous aider. Le conseil en ces domaines ne devra pas oublier qu’il doit être un traducteur et non pas un « dénonceur ».

L’art va consister à  faire passer le message de manière à ce que le but soit l’adaptation du sujet à  sa structure (et non l’inverse), ce qui va dépendre :

. de la nature de la structure

. des processus fonctionnels servant de liaison entre la structure et son prolongement comportemental

. des domaines où le sujet cherche à s’exprimer en mettant sa structure en mouvement. Tenir compte aussi de la qualité du mouvement.

 Nous tiendrons donc compte de 2 niveaux de compréhension et d’analyse :

. la réalité psychique , subjective et intérieure

. la réalité observable, objective , comportementale et externe.

L’inconvénient  est que ces deux niveaux obligent à tenir deux jargons différents, deux discours différents, deux façons différentes de s’exprimer sans frôler le dédoublement de personnalité ou voir la schizo.

 Pour apporter une réponse la plus exacte, le problème majeur que nous rencontrons est que le sujet n’est pas familiarisé avec les concepts de la psychologie, concepts qui sont beaucoup trop souvent déformés par le langage habituel, celui de tous les jours employé par monsieur « tout le monde » (on emploi le terme de parano, de psychotique, de schizo,  de double personnalité, d’hystérique à tord mais parfois, heureusement, à raison et cela est plus rare).

 Sur ce point il convient d’apporter une précision pour les débutants et même pour certains anciens en cosmo-psychologie:

 -  la structure d’un individu correspond aux positions planétaires, aux signes et aux aspects (pas besoins des maisons pour définir la structure, donc l’ascendant n’a aucune importance sur cette définition, sauf par contre dans l’étude des images parentales ou il faudra tenir obligatoirement compte de la  maison IV et de la X).

-  les processus fonctionnels (mouvements et mécanismes en mouvement qui sont générés par la structure) sont révélés par les aspects mis en rapports mutuels car un aspect renvoi à une dynamique.

 -  les habitudes , les comportements, l’organisation essentielle correspond à  l’analyse des maisons ou secteurs.

Le travail va consister à apprécier le jeu, les corrélations et les disfonctionnements entre ce que nous nommons l’intérieur et l’extérieur. Rendre, tout simplement  à l’espace originel (la pierre , le cœur de la structure ou forme du noyau) son image d’origine afin d’atténuer la déformation qui a été produite par  l’environnement (éducation, habitude familiale, croyances diverses, religions, société….) ; la purification ou la pierre vivante

Il y aura donc ce que nous pouvons apprécier et ce que nous pouvons « voir » d’un individu en ce qui concerne son adaptation.

C'est une sorte d’alchimie de la structure.

Dans l’interprétation nous allons utiliser des mots qui vont consister à traduire dans l’existence perceptible, dans la réalité objective de la pulsion intérieure, qui seront réserver à un  niveau très précis et à un aspect très précis ou un signe très précis.

 En fait l’analyse de l’intériorité de la structure ne changera pas, la libido va par exemple être déplacée du corps à l’esprit avec l’étude de mars .

 Pour répondre à cette question ,  le plus simple est de vous référer aux tableaux qui concernent le stades de l’organisation de la libido.

Le deuxième se  consulte  de haut en bas, il  est plus détaillé et on y précise les tendances , la nosologie ainsi que les relations objectales fille /garçon.

 La DIVIDED LINE  y sépare le registre psychotique du registre névrotique

 

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-Le  tableau ci-dessus vient préciser le cheminement de la névrose et celui de la psychose avec les types d’angoisses qui peuvent y être associées .

Dans le quotidien, chez l’obsessionnel le doute  du à la qualité de la relation mère-enfant (interdit sur les manifestations émotionnelles et affects) va susciter un désir, celui du savoir et  de ce fait surinvestir les fonctions intellectuelles et l’énergie ira à la pensée .

il s’autorise à penser mais pas à ressentir  et les comportements qui ont pour but d’échapper à l’angoisse vont paraître irrationnels et consommer de l’énergie.

L’obsessionnel peut donc aller jusqu’à répéter son rituel de réassurance afin d’échapper au doute (les TOC qui sont proches de la pensée magique) ou s’orienter vers les collections ou les idées fixes. Le plus facile est le rituel expiatoire du domaine du ménage et du rangement continu et là on utilise les instruments du culte (chiffons ,balais, aspirateur….)

Ce peut être  aussi  le refus du corps et de l’affect et cette raideur, cette raison est difficile à admettre par une structure hystérique mais les manifestations hystériques sont aussi ressenties comme un trouble profond par les obsessionnels.

 Donc cette organisation trouve son appui sur la problématique anale, et l’obsessionnel lutte contre une pulsion jugée comme sale et là il n’a pas de conversion contrairement à l’hystérique, la somatisation devient un déplacement (ulcère à l’estomac / rapport à la mère nourricière,  infarctus….)

 


 

-Qui sont les « malades » ? les uns ou les autres et peut on se supporter ?

 Ce qui va caractériser l’hystérie c’est l’érotisation des rapports sociaux (ce qui ne veut pas dire sexualisé). C’est plus de l’ordre du donner à voir, une sorte de dramatisation de l’affect qui consiste à mettre en scène ses émotions, ce qui prendra forme en tant que signes de la séduction. L’hystérique à un besoin éperdu de la relation à l’autre, du social et s’il donne à voir (ou si elle donne à voir) c’est  son mal-être intérieur.

Je rappelle qu’hystériser signifie MANIFESTER.

D’ailleurs les symptômes de l’hystériques sont très souvent liés aux organes de la relation  (relation d’objet dans l’oralité, donc besoin de proximité par un effort d’identification féminine par exemple) : vue, peau, sphère génitale mis aussi saignement de nez, écoulements, vomissements, stigmates , sueurs, vertiges, hallucinations, transe et extases.

Ici, la somatisation corporelle prend la place d’une angoisse intra-psychique (c’est donc une manière de traduite l’angoisse), donc en cas de somatisation il y a moins d’angoisse.

Dans ce cas les hommes ne sont pas très sûr d’être des hommes, problème qui se règle à travers l’exercice d’une profession (érotisation au travail) et les femmes ressente un doute sur leur identité sexuelle psychique, donc hyperféminité avec la façon de s’habiller, de se maquiller….

Et oui l’hystérique va courir derrière un idéal (comportement et discours) absolu au niveau affectif, sexuel, amical dans l’espoir de ne jamais  le trouver car le désir serait tué. 

Une précision, la femme hystérique est la championne de  l’impossible, donc elle court deux lièvres à la fois, préfère les hommes mariés aux célibataires et aimera un homme qui n’est jamais là. Et comme l’hystérique est un être de désir tendue vers la perfection, vous voyez que le serpent se mord la queue  pour l'éternité . Comme disait LACAN, « là où tu souffres, c’est là où tu jouis le plus.»

 


 

-Si dans la psychose le génétique tient une place évidente, l’environnement aussi , ils se conjuguent.  Dans  les psychoses il n’y a pas eu l’expérience oedipienne et le sujet n’a donc pas  été confronté à la crise oedipienne et donc au deuil oedipien.

Il est important de préciser qu’il s’agit bien de l’absence ou de la présence du père dans l’esprit de la mère et non pas une présence ou absence sur un plan physique.

Nous avons tous un noyau psychotique ce n'est pas pour celà que nous sommes dans la psychose, elle ne se déclarera qu'en cas de "décompensation" si les mécanismes de défenses sont totalement débordés. Une telle phase peut donc être un simple épisode. Mais au contraire ,une névrose  dite de "couverture" peut être une "adaptation" qui cache une psychose.

Nous comprenons parfaitement que le diagnostic médical peut être difficile en fonction de l'observation des symptômes et la parole (discours) du sujet.

Dans la psychose il n’y a pas de surmoi, par l’absence d’accès  à l’oedipe et donc  à la loi et à l’interdit de la fusion ou de l’inceste.

C'est ce que nous nommons une absence de symbolisation , symboliser étant le fait d’inscrire une trace mnésique dans la psyché.

L’inconscient étant un danger , car il n’a pas d’identité (ni lieu, ni espace, ni temps), c’est la folie car il est confusion.

Précison qu'être psychotique n'est pas réellement être "malade", c'est avoir une organisation psychique psychotique avec des défenses assez solide pour que la personne s'adpate au monde (de fous dans lequel nous vivons).

Dans la spychose il ne faut donc pas enlever au sujet les contreforts de la cathédrale, de l'édifice ou du temple intérieur par une décompensation, car tout pourrait s'effondrer ; nous devrons donc les renforcer pour que la structure ne s'écroule pas.

Nous comprenons ainsi qu'il faut être un peu prudent car s'il est déjà délicat de bousculer  les défenses du névrotique, il est dangereux de toucher à celle du psychotique.

Si dans la névrose le conflit existe entre le CA et le SURMOI, dans la psychose le conflit est entre le CA et le MOI.



 

 -La schyzophrénie quant à elle, est une sorte de destructuration (un sujet peut avoir l’impression  que des idées lui sont imposées de l’extérieur).

Le sujet et proche de ses pulsions archaïques, il est donc imprévisible. Il y a dans ce cas de figure une irruption à la conscience de manifestations de l’inconscient par système de  projection (+ hallucinations).

C'est quelque part une notion alchimique mais dans ce  cas elle est voulue et recherchée et n'est que passagère (à surveiller tout de même)  car ce n'est pas un état permanent mais transitoire avant une autre phase.


Ses personnes parfois écrivent beaucoup ou parlent beaucoup, c’est leur manière de s’accrocher à du structural, donc de secondariser. Le discours ou l’écrit sera tout de même d’un fort degré d’abstraction (absence d’affects et d’émotions).

Tout « ado » traverse aussi une phase de schizoïdie angoissante (avec angoisse de mort).Il peut en avoir peur comme être fasciné. 

 La période des 40 ans est aussi un retour à l’archaïsme (fragilité, divorce mais aussi nouveau souffle).

 


 

-Avec  la paranoïa on touche une maladie souvent masculine. , mais celui ci ne se sent pas malade.  Il pourrait passer pour un obsessionnel  car il donne l’apparence d’être adapté et est certain de l’être (discipline, méthode) mais il  y a trop de rigidité et quant il décompense il n’est pas malade mais ce sont les autres qui lui  veulent du mal.

C’est une sorte d’hypertrophie du moi avec une violence marquée (un meurtrier en puissance) car les pulsions ne sont pas élaborées. Son délire prendra le forme de la persécution, de la mégalomanie, d’une forte  jalousie  car très soupçonneux et tyran.
Les « parano’ masculins» font mine d’aimer les femmes,  mais en fait ils les jalousent d’être femmes. S'il constate aussi qu’une femme est plus intelligente que lui , il va la jalouser deux fois.

Très souvent au départ de la paranoïa nous trouvons un oedipe inversé ou alors la non intégration psychique de la différence de sexes. Et oui, il voudrait être de l’autre sexe pour aimer son père, sa mère et en être aimé.

Un mot, l’obsessionnel n’est pas rigide comme le paranoïaque, il est simplement inhibé.

 



-Le pervers va méconnaître la souffrance  il va par contre l’infliger  à autrui car cet autre est un instrument  , traité comme un instrument afin d’éviter la relation.  Le pervers, n’est jamais demandeur, il vient manifester sa toute puissance mais au dépend de celui qui va la recevoir. En fait il nie le narcissisme d’autrui pour mieux se confirmer dans sa démesure narcissique.

 



4) D'autres réponses à des questions:

Pluton et la vision Jungienne..........

La réponse pourrait être complexe mais je vais faire un effort pour résumer.

Bien  sûr CG.Jung nous fait abordé le divin avec le SOI (version Jungienne) mais il est très important de souligner que dans toutes les formes d’initiation et ce depuis la nuit des temps, l’initiation est toujours marquée par la mort.  Plus précisément je dirai qu’il y a un caractère plutonien dans l’initiation, dans notre humanité qui se cherche.

 Mais attention Pluton peut jouer un rôle d’accoucheur marquée d’ambivalence car il s’agit de naître, mais pour faire naître il faut bien mourir (surtout accepté de mourir).

Et là, ce n’est plus de la symbolique car il faudra des deuils, des pertes, des manifestations de la pulsion de mort. Nous sommes en fait au bord de la désintégration somatique comme psychique. C’est un domaine très difficile à concevoir que ce lui de pluton (en fait il fait très peur).

GRANGER disait quant à lui qu'il marque le passage de l’existence à l’essence, c'estb exactemet et préisément ce que l'alchimie nous propose.

Pluton  et le passage qu’il représente, et qu’il  tente parfois d’imposer,  est la forme d’initiation la plus élevée, mais la plus dangereuse aussi, cela consiste à aller là  où il n’y a plus de forme, mais plus de lieu non plus (UTOPOS , le non lieu vers les Poissons).

C’est peut être   ici  que se trouve l’émanation du divin s’il y en a un.

Pour accéder, atteindre ce que nous appelons un degré supérieur d’initiation, la condition première est de mourir à une antériorité. Sans cela rien ne change et tout demeure utopie. Et oui la majorité d’entre nous veut bien changer mais en douceur sans rien  changer en fait , donc sans mourir.

Un peu comme un changement dans la continuité (l’ expression est à la mode en ce moment).

Je vais reprendre une expression biblique  : « tuer le vieil homme. »

En fait pour le tuer il faut faire sauter les derniers verrous détenus par le concept SATURNIEN ,  le soit disant frein, le grand ralentisseur, le père, la loi, le surmoi (peut importe l’image que l’on veut lui coller).

Et quant il est écrit « si vous ne redevenez pas des petits enfants », soit vous adhérez aux interprétations ecclésiastiques qui peuvent nous pousser à recommencer à « fonctionner » comme un très jeune enfant ou bien vous comprenez qu’il s’agit de revenir à un état de sublimation extrême et qui fait que l’on revient à un univers d’où l’on vient.

Un univers archaïque qui est à la fois en deçà et au-delà de  la fonction Saturnienne , comme le  faisait bien comprendre GRANGER quant il affirmait « cela consiste à revenir à l’état de spiritualité d’où nous venons ».

Il s’en passe dans le ventre de celle qui va être notre mère  et dont il faudra se détacher pour se conquérir et se différencier d’elle.

Mais pour illustré la question, nous joindrons  un petit schéma à l’exposé .  Dessin que j’ai élaboré avec David Dunlop (un de mes "maîtres" d’apprentissage »  à NICE et  VENCE).Le schéma proposé  est en fin de commentaire. 

 Nous constatons que 4 fonctions  essentielles sont présentes dans  les échanges et communications conscientes, bien que souvent 2 de ces fonctions sont assez conscientes et  les 2  autres inconscientes (ou peu utilisées) différemment chez chaque sujet.

 Les relations se font en fait entre H / F entre partenaires invisibles, se qui ne simplifie pas les choses et essayer d’imaginer ce que cela peut donner  à plusieurs.

Discussion entre Anima, Animus et Conscient

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Représentation possible de la psychée

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Exemple de thèmes à structure obsessionnelle et hystérique

Les graphiques ci-dessous définissent :

1) celui de gauche, un thème de naissance à organisation hystérique (masculin),

2) celui de droite, un thème de naisance à organisation obsessionnelle (féminin)

Habituellement il y a plus d'hommes obsessionnels et de femmes hystériques, mais la tendance inverse esixte aussi.

                                           _____________________

1) L'organisation hystérique de ce graphique(ci-dessous à gauche) repose sur :

-un secteur (maison) X  chargé (donc un idéal du moi puissant  car on y trouve le soleil, vénus, mercure, uranus, et la lune  noire aussi). Vénus apporte dans ce secteur des possibilités créatrices "à donner à voir". La lune noire, opposée à la lune qui est en bélier secteur IV et conjointe à la cuspide de la maison IV,  qui va induire le doute et le manque mais surout dans une telle position le théatralisme pour échapper au doute et si cher à l'hystérie.

Cette lune noire va par sa positon induire aussi l'érotisation des rapports sociaux du secteur X,  ce qui convient pafaitement à l'organisation hystérique.

-Avec le secteur X  tel qu 'il est chargé nous pouvons, sans trop nous tromper, supposer que les possibilités de DEPLACEMENT et de SUBLMIMATION, surtout que ce sont des signes secondaires qui sont chargés comme la balance et le scorpion (voir système de défense) vont se mettre en placent sur le secteur X, donc le cadre professionnel, et permettre  de ce fait d'éviter la névrose (pathos).

Cette organisation symbolique  (essence, force) hystéroïde narcissique va pouvoir dans la forme (matière) réussir sur plan professionnel ou toutes activités collectives où un idéal du moi va se projeter (soleil en X) mais avec une vie affective (lune en bélier oposée à la lune noire, image de la mère) qui est perturbée par des conflits profond sur un plan intrapsychique.  

-Nous relevons que la position de la lune noire conjointe à vénus et uranus en plus du soleil en balance et de son opposition à la lune en bélier,  évoque sans doute une imago maternelle (sorte d'image "intérieure") assez puissante et fortement idéalisée. Uranus rend l'image mortifère car il est conjoint à la la lune  noire et le comble c'est que la position du soleil l'idéalise, ce qui peut devenir la représention parfaite de l'enfant  amant de la mère sans passage à l'acte bien entendu ; fils qui doit réaliser le désir inconscient  de sa mère.

-La lune est donc bien phallique puisque en bélier, la mère étant perçue ainsi par rapport à l'image intérieure. Cette mère projetée (et aussi existante) occupe donc la place du père car représentation de la mère en IV et de l'idéal du père en X (voir théorie de LACAN /psychanaliste).

-Le père est symboliquement représenté par la planète mars (saturne aussi qui en gémeaux, mais dans l'aspect règle) qui est maître du secteur IV , le bélier. Mars étant postionné en verseau qui n'est pas un signe porteur de cohérence mais de  transgression, il faudrait ne pas l'oublié (tout cela est très éloigné des théories sur le signe du verseau et du bel âge à venir...cela risque plutôt d'être au contraire un sacré foutoir et chamboulement). Cette énergie  marsienne, représentante du père dans ce thème, maintien la vie en transgressant.

Précisons pour les habitués d'une astrologie traditonnelle, que le secteur IV n'est pas précisément, dans un thème masculin, la représentation de la mère mais plus celle du père (voir à nouveau LACAN).

La maison IV représente l'adhésion du sujet (le natif) à la loi du père autorisée par la mère et la maison X représente l'imago maternelle validée ou non validée par l'adhésion de la mère à la loi du père.

Un père ne peut exister que par la mère et inversement, la mère n'existe qu'en adhérent à la loi du père, autrement la mère n'est pas MERE mais simplement génitrice castratrice.

Cette erreur est due à Claire Santasgotini décédée le 13 janvier 1996, née le 9 mai 1898 (98 ans, c'est pas mal pour la durée),  "grande astrologue" à la mode à un certain temps donné ; elle a surtout projeté sa problématique perso' dans l'astrologie mais aussi, heureusement, son organisation. Antérieurement à ses idées la maison X représentait toujours la mère, les autres ont copiés sans se poser de questions. Elle a aussi introduit la notion de père représenté par le soleil et tous ont suivi, alors que saturne est porteur aussi de la représentation du "pater", comme la maison IV.

On définira ceci ultérieurement avec plus de précision, car  les différentes hypothèses demandent des explications assez pointues et un peu complexes.

Qu'est ce qui sauve la personnalité ?

-Certainement l'énergie Jupiterienne en Poisson en secteur XII. Ce jupiter est tout de même maître de l'ascendant, l'Est du thème/l'orient (la lumière du thème ou du temple de la nature, l'ascendant éclaire toujours  le thème). 

-Jupiter est donc opposé à saturne (le grand inhibiteur), donc jupiter dans ce cas n'aide pas précisément à la structuration du sujet. Toutefois nous voyons que ce jupiter est en sextile (équivalent trigone) au soleil, à mercure, à vénus (l'amas planétaire en X), trigone à la lune aussi,  ce qui pousse à la mise en acte et empêche une pathologie trop importante, tout au moins vivable.

On compte  (sans ajouter des coefficents de majoration):

pour les quadruplicités:

-7 valeurs d'AIR,

-4 de FEU,

-1 valeur de TERRE,

-absence de valeur d'EAU,


pour les triplicités:

-6 valeurs  en cardinal,

-1 valeur fixe,

-5 valeurs en mutable,

la personnalité à tendance à s'extériorisée (amas planétaire en X) dans le domaine professionnel et aussi social au sens de la balance (équivalent de la maison VII). 

Son problème n'est donc pas au niveau professionnel puisque travail et réussite professionnelle  doivent coopérer pour "sauver" la structure énergétique. La sexualité peut fortement s'orientée vers la bi-sexualité et même simplement l'homosexualité.


th-as-obsessi-hystero.jpg
th-as-obs-yhstero-2.jpg

2) L'organisation obsessionnelle de ce graphique (ci-dessus à droite) repose sur :

- Le cérébral du secteur II  car en équivalent Gémeaux par analogie dans ce thème natal est chargé avec un amas planétaire composé du soleil, mars, mercure + Noeud Sud, le tout en capricone . Vénus fait partie intégrante de l'amas bien qu'en secteur III /verseau.

-L'amas et donc cérébralisé en capricorne et l'angoisse engendrée est  une angoisse secondarisée de castration élaborée.
Expliquons, la pulsion qui est représentée par mars est intellectualisée (pur système de défense), elle est contrôlée et même intériorisée car la planète mars est en conjontion au Noeud Sud et n'a pas d'autres aspetcs défavorables.

-Jupiter  en bélier secteur V, est en carré au soleil ce qui signifie que l'étape oedipienne sur un plan de l'intégration est d'avantage intellectuelle que sensorielle et même d'avantage affective que sexuelle.

-Comme autres systèmes de défense nous avons :

.le déni avec la lune opposée à neptune,

.le refoulement  et le doute avec saturne très fort en fond du ciel en demi-carré au soleil (secteur IV) et en carré à la lune. Ce saturne, représentant du père, est en carré à neptune, donc le père est vécu insécurisant et oppressant.

. le déplacement est ausi possible comme système de défense avec Jupiter en trigone à la lune noire.

-La représentation de la mère est idéalisée avec le secteur X en lion.  

-Jupiter est en carré  au soleil ce qui introduit, dans un thème féminin, un doute sur la féminité. De plus la lune en taureau (maternel) en carré à saturne implique une immaturité. 

 On compte  (sans ajouter des coefficents de majoration):

 pour les quadruplicités:

 -2 valeurs d'AIR,

 -2 de FEU,

 -6 valeurs de TERRE,

 -2  d'EAU,

 

pour les triplicités:

 -4 valeurs en cardinale,

 -6 valeurs en fixe,

 -2 valeurs en mutable,

Il y a de ce fait une cérébralisation de l'affect (système de défense). Nous sommes bien devant une organisation obsessionnelle, mais pas une névose car les systèmes de défenses semblent assez efficaces.

Le triangle, ou 3 trigones, marqué entre le secteur IV, VII et X  qui se situe en signe de TERRE (capricorne, taureau, vierge): "mercure conjoint à mars trigone à  la lune et pluton conjoint à uranus trigone à la lune et enfin pluton conjoint à uranus trigone à mars conjoint à mercure", semble désigner un fort désir de réalisation des plus concret.