Spiritualiser la matière et matérialiser l’esprit, consistait à purifier les matériaux (et les métaux) afin de rendre plus pure la nature de l’opérateur sachant que cet opérateur influencait l’expérience de cette métaphysique expérimentale qu’était la science d’HERMES.
Aucun doute, l’alchimie qui se pratiquait en 4500 avant JC en Chine est issue de confrérie de fondeurs qui gardaient le secret, du maniement du feu et du travail du métal, qui devint bien plus tard le flambeau des alchimistes – bâtisseurs (philosophes du passé) médiévaux et tousceux qui ont crus percevoir quelque chose de spirituel dans ce message redécouvert vers l'an mille après JC et souvent mal compris et interpréter avec de grossières erreurs dues à des croyances surnaturelles.
L'action des métaux
L’univers des minéraux a toujours fasciné les humains et leur relation avec l'organisation du corps humain a toujours été une interrogation majeure.
Dans le règne minéral, nous pouvons distinguer entre :
- l’aspect sulfurique (combustible, sulfur = soufre) du phosphore, du soufre et du carbone,
- et l’aspect salin (constituant des sels) présent dans tous les sels métalliques.
D’après l'alchimie du moyen-âge, le mercure est ce qui relie le principe salin et le principe sulfurique.
Dans la mythologie, Mercure a le rôle de messager des dieux et médiateur avec
l’ HOMME.
Il est aussi l’ancien nom du vif-argent, le seul métal qui ait une consistance liquide.
L'élément mercuriel primordial est l'eau en tant que médiateur entre l'élément fixe (sec/solide) et l'élément volatile, que nous allons trouver dans la chaleur, dans la lumière et dans l'ai bien entendu.
Dans la conscience mythique des anciens, l'arc-en-ciel coloré était vécu comme symbole de cette médiation.
Les métaux purs ont aussi cette position médiane entre le principe salin et celui soufré, témoignant ainsi de leur aspect mercuriel.
Leur coloration témoignait de leur affinités avec les minéraux à caractère sulfurique, tandis que leur aptitude à former des sels les rapproche des minéraux à caractère salin.
Ils témoignent ainsi de leur authentique "nature mercurielle» :
-par leur comportement en état de fusion,
-dans leur aptitude au moulage,
-par leur malléabilité
-par leur aptitude à former un miroir.
Cette nature mercurielle, donc médiatrice, des métaux qui sont présents à l'état de trace dans l'organisme humain, joue un rôle :
- que ce soit dans le maintien de la santé,
- ou lorsqu'ils sont employés lors de traitement an qualité de remèdes pour compenser les déséquilibre des fonctions organiques.
Pour illustrer la médiation prenons en exemple le rôle du fer dans le sang humain.
Ce fer est à l'intérieur de chaque molécule d'hémoglobine, le médiateur entre la fonction nutritive et protectrice du sang d'une part, et sa fonction respiratoire d'autre part.
Par la respiration, l’humain est directement relié au monde extérieur.
C'est le fer qui assume ici le rôle de médiateur, tel un véritable Mercure.
Pour tous les métaux, on peut mettre en évidence des propriétés mercurielles analogues.
L’ Or - Soleil
Le soleil occupe dans notre système planétaire la place du centre, et l’or s’y réfère depuis la nuit des temps, car il a l’éclat de la lumière, au même titre que dans une voie cardiaque le blanc est la couleur de la saie du druide (qui coupait le gui avec une serpe d’or) ou la robe du prêtre lévite en sa qualité de noyau.
La couronne noire ou les ténèbres (noir absolu) incluant ce centre bien entendu ou cette lumière. Le blanc et le noir étant indissociables et non antonymes, éléments de l’androgynie.
La civilisation de la Perse primitive percevait encore l'esprit du soleil comme un être et à l'époque égyptienne, ce sont d'avantage les forces de lumière du soleil que l'on vivait comme étant la force d'Osiris et touchant l’humain. En Grèce on percevait les forces créatrices du soleil (la lumière solaire) en les associant à Apollon (revêtu et armé d’or), dieu des arts et père d’Esculade, le dieu de l'art de guérir.
En tant qu'objet de culte, il est voué aux forces dites solaires du Christ-Chronocator, au ressuscité, au rédempteur de l'Homme, à la lumière. Le moi semblant être l'enjeu du combat que mènent des forces ou puissances antagonistes.
Avec l'or, le métal le plus précieux et métal parfait, qui est dans nos représentations en rapport avec le soleil, nous découvrons des propriétés solaires car c’est le métal, à l'exception du très rare platine ou de l'iridium) le plus dense, alors qu'on peut par ailleurs le façonner sous diverses formes et épaisseurs.
Sous forme médicamenteuse, il peut aider la personne privée de son équilibre (affections cardiaques et circulatoires et de nature psychique) à retrouver son centre.
Le Plomb - Saturne
La mythologie dit de Saturne, parfois appelé Chronos, que c’est le père des dieux de l'Olympe.
Mais il est aussi celui qui dévora ses enfants, Zeus le contraignit à les restituer, en les recrachant.
Ces images ne sont que l'expression assez imagée d’énergies universelles, que nous retrouvons dans l'évolution humaine ainsi qu’au niveau l'individualité de chacun d’entre-nous.
On peut découvrir dans l’existence des dieux de l'Olympe les différents éléments de la vie.
Toute personne les réunit pour créer une unité pour aboutir à la connaissance de soi.
Mais il faut bien comprendre que le fondement de toute individualisation, voire d’individuation comme le précisait CG JUNG, est un processus de mort dans le fait où la personne quitte le courant vivant de la totalité indifférenciée, alors que la vie demande de l’adaptation ainsi qu’une capacité de réorganisation permanente.
Ce processus affecte de plus en plus intensément nos organes sensoriels, nos nerfs en vieillissant , qui se mettent alors au service des processus de conscience.
Dans notre vie nous sommes toujours porteur du processus SATURNIEN, car il s’engage très vite des processus de vieillissement et de mort, comme par exemple dans lla formation des dents et des os, au cours de laquelle la substance corporelle vivante passe à l'état minéral cristallin.
Le plomb transmet bien encore de nos jours cette image des forces de Saturne.
Se trouveront donc reliés mercuriellement par le processus Saturne-plomb, agissant en l’Homme, les forces de mort liées à la corporéité et la naissance d'une transformation dite « spirituelle » mais en fait très matérielle et concrète. Le Nœud nord et le nœud sud en cosmo- psychologie étant l’expression de l’alpha et de l’oméga (le chemin ayant un début et une fin).
L’ Antimoine
Il se rencontre essentiellement sous forme de minerai en combinaison avec le soufre, la stibine ou antimonite.
Sa structure est originale, rayonnante ou fibreuse, que l'on retrouve également dans son oxyde. Il ne se trouve pas à l'état colloïdal et n'a donc pas d'affinité avec l'élément aqueux. Par contre il peut être aisément vaporisé, sa vapeur se liquéfie au contact de surfaces froides, formant une couche d'antimoine.
C'est donc avec l'élément aérien et la chaleur que ce métal a une affinité toute particulière.
On trouve des gisements d'antimoine exclusivement dans les zones de friction tangentielles de la terre (les plages de la Galice superbe région de l'Espagne, située à l'extrémité nord-ouest du pays aux frontières du Portugal, où se parle le castillan et le galicien et ayant pour capitale la célèbre Saint-Jacques de Compostelle (Santiago de Compostela).
Les grandes plaques continentales sont libres d'antimoine.
Au plan thérapeutique, il est antagoniste des processus instructurés de l'albumine.
Il est dit (sur un plan médical homéopathique et dérivés) qu’il exerce son action dans les domaines où l'unité de la personnalité est en danger. L'antimoine exercerait une action structurante sur les ulcères stomacaux ou duodénaux et également en cas de déformation d'organes creux (hémorroïdes, anévrismes) ou encore en cas d'eczémas, dans le traitement des plaies ainsi qu'en cas d'hémorragies.
Au plan psychique, une préparation à base d'antimoine est conseillée dans le traitement de crises psychosomatiques accompagnées de perte d'identité et d'états d'agitation maniaques.
Ce métal qui semble contribuer à renforcer les forces de la pensée, présente des possibilités d'application diverses. Ayant perdu la connaissance précise, une utilisation abusive s’en est suivie, au point que la thérapeutique à base d'antimoine est tombée en discrédit.
Le Cuivre - Vénus
La légende dit qu'Aphrodite ( Vénus) jaillit de l'écume de mer fécondée par le sang d'Uranus.
Les forces de Vénus impulsent, en premier (dans le monde végétal) la formation des bourgeons, des fleurs (virga-flos) et en second (en l'être humain) elles permettent à la substance ou matière corporelle de recevoir l'élément psychique.
Le métal en relation avec Vénus est le cuivre. Donné en médicament, il fait office de médiateur entre une trop grande inertie des impulsions qui animent les courants vitaux tel que dans les maladies veineuses ou lors d'une hématopoïèse déficiente et un trop grand dynamisme des forces psychiques tel qu’on peut l'observer lors de spasmes ou d'un hyperfonctionnement de la glande thyroïde.
Le Fer - Mars
Métal en relation avec Mars, force universelle.
C'est bien la force de Mars qui, dans la période de la troisième septaine de l’Homme (de 14 à 21 ans) fait le lien entre son moi et les fonctions du corps chargées du maintien de sa santé.
Par l’ utilisation du fer et sa transformation, toute l'humanité a été marquée de son empreinte.
Le fer est le métal de la respiration, il est nécessaire à la formation des globules rouges et à leur aptitude à fixer et à rejeter les gaz de la respiration que sont l'oxygène et le dioxyde de carbone.
Lors de la formation de la bile, le fer en tant que substance est transformé en liquide biliaire, le sang s'est débarrassé du fer.
Mais le processus de Mars inhérent au fer n'en devient que plus actif.
Lorsqu'on dit d'un être humain que «ça lui échauffe la bile», cela signifie qu'il développe trop de tempérament colérique.
Mais si nous ne disposions pas dans une mesure suffisante de la force volontaire de Mars, nous ne pourrions pas mettre en œuvre, dans nos activités extérieures, la force d'action nécessaire.
D'assez nombreux symptômes pathologiques sont précisément l'indication d'un processus de Mars affaibli, auquel il est cependant possible de redonner vigueur grâce à une thérapeutique à base de fer.
Le Mercure - Mercure
La mythologie antique fait de Mercure le messager des dieux, le médiateur entre le ciel et la terre, entre les dieux et les hommes.
Message divin, Hermès, initié, dieu du commerce et dieu des voleurs, il marque l’ambivalence. Etablir des liens, des échanges, nécessite un important dynamisme et c’est la tâche des gens de commerce, mais aussi des médecins, auxquels on attribuait Mercure comme dieu protecteur.
Tout comme l'activité commerciale est le médiateur entre l'offre et la demande, le « médecin » devrait rechercher sans cesse l'équilibre entre les forces et devrait s'efforcer de rétablir l'harmonie entre les excès et les carences.
Le processus mercuriel peut redonner l'impulsion du mouvement lorsque des phénomènes de stase apparaissent dans le domaine de la circulation des liquides. C'est pourquoi le système lymphatique et le système glandulaire peuvent être des domaines d'application de la thérapie par le mercure, sous différentes combinaisons en dilution.
De tels phénomènes de solidification et de stase existent aussi dans la sphère psychique, relevant également d'un traitement par des préparations à base de dilution de mercure, telles que les névroses obsessionnelles et certaines formes de dépression pas trop lourdes.
Le Caducée de Hermès